
Je sais pas comment vous faites... Mais moi, j'ai des playlists Spotify musicales en rapport à mes activités. Pêle-mêle, ça donne ça Patate : pour me motiver et faire du sport Cruisin' : pour rouler (lentement) en voitureSortie de douche evening mood : comme son nom l'indique pour me préparer à une soirée en sortant de la douche (il y aussi la version "morning mood", rien à voir) Une pour chiller à côté d'une piscine, une pour prendre l'avion, une pour les couchers de soleil, etc. Et bien sûr d'autres playlists pour travailler, pour me concentrer. A chaque fois, j'embauche donc des playlists pour un job bien précis. Oui, vous avez reconnu le concept de Job To Be Done Mon aspiration à l'utilisation de ces "produits" est un changement d'état pour moi. J'embauche ces playlists pour être une version améliorée de moi même. C'est le champignon dans Super Mario qui me fait grandir C'est particulièrement flagrant pour les playlists de travail.On est tous convaincu de leur impact sur notre productivité. Le job to be done comme changement d'état, c'est le sujet traité dans le bouquin "When coffee & kale compete" d'Alan Klement. Si vous voulez en savoir plus sur ce livre, je vous conseil l'interview de son auteur par Louis Grenier. Il explique sa vision du Job To Be Done, qui n'est pas celle qui est partagée par tous d'ailleurs. Y a une guéguerre... Maintenant, il y a quoi comme musique dans vos playlists de travail ?? On a tous des critères n'est-ce pas ? Moi par exemple, je ne peux pas avoir de trucs en français, ça me déconcentre. Et bien, il semble qu'un style s'accorde avec un maximum de monde et fasse plus ou moins l'unanimité : le Lo-Fi Des critères qu'on retrouve chez la plupart des gens : - instrumentale - immersif - BPM lent - Pas de ponts, d'évolutions, juste des boucles rassurantes Donc un Product Market Fit incroyable, vu la taille du marché. Qui dit Product Market Fit, dit ruée vers l'or En particulier avec un style musical qui s'écoute par définition pendant des heures, à l'époque où les plateformes de streaming envoient la monnaie Cette semaine j'ai regardé cette vidéo hyper intéressante de Simon Puech sur le phénomène des playlists Lo Fi, et l'argent généré derrière. Si j'avais rien à faire je lancerais un label Lo-Fi sur le champ
Le "wild" Alexandre Brengues , host du podcast "Wild Marketer", nous a dégoté cette semaine une ressource sur les divergences d'usage entre une Landing page et un blogpost en matière de conversion inbound. La question du choix entre ces 2 formats est directement liée à l'étape dans laquelle se trouve le visiteur dans le funnel d'Acquisition. Pour rappel, c'est Awareness / Considération / Décision.Nb : Et oui, Awareness n'est qu'une sous étape de l'Acquisition. Un tas de boîtes maximisent leur effort SEO afin de ranker leur landing page produit sur Google. Pourtant, la LP produit n'est pas toujours la meilleure option pour convertir le trafic SEO. C'est en tout cas la thèse soutenue par Grow & Convert dans son dernier blog post. Il met en lumière qu'un article de blog est parfois plus efficace qu'une LP produit pour convertir en SEO. Ca semble logique car une landing page est souvent moins fournie en contenu qu'un blog post classique. Le blog post offre donc plus d'espace pour nourrir l'algo de Google et maximiser les chances de ranker. Et d'après les expériences menées par Grow & Convert, les LPs qui rankent en SEO ont un taux de conversion bien moins important que sur le trafic provenant des annonces Google Ads. Ca s'explique car les prospects chauds vont avoir tendance à cliquer sur les Ads de la SERP et ceux qui sont encore en phase de considération vont privilégier les résultats organiques. Le problème, c'est que les LPs produits ne sont pas toujours optimisées pour répondre au besoin d'un prospect en phase de considération. Dans cette situation, il peut être plus intéressant de faire ranker un blog post, plus en phase avec l'intention de recherche du prospect. Mais si les boîtes ne privilégient pas ce format pour des mots clés BOFU, c'est car elles ne savent pas rédiger des blog posts qui mettent en valeur leur produit. Personnellement, ça ne m'étonne pas... La metric principal de beaucoup de content marketers est avant tout le trafic. C'est à mon avis ce qui a transformé le canal contenu comme un canal d'awareness et non de conversion directe. Alors forcément, dans une telle situation, difficile de faire confiance au content marketing pour convertir du trafic chaud. Pourtant en utilisant les bons frameworks, un blog post peut terrasser la performance d'une landing page sur du trafic SEO. Grow & Convert obtient des taux de conversion jusqu'à 3 fois supérieur à une LP grâce au bon format de blog post par exemple. J'ajouterai aussi que la majorité des landing page produit sont rarement exceptionnelles, ce qui explique les faibles taux de conversion. Avec une LP optimisée pour le trafic SEO, pas certain qu'un blog post puisse continuer à tenir la comparaison. Le souci, c'est que beaucoup de boîtes ont tendance à utiliser la même landing page sur plusieurs canaux différents. Il n'est pas toujours possible de pouvoir créer une LP qui a pour seule fonction de ranker sur un mot clé précis en SEO. Mais ne serait-ce pas une raison de plus pour privilégier l'article de blog à la LP produit ?
Si je devais résumer le fonctionnement de Twitter , en très gros, je dirais que les gens veulent savoir : - « Ce qui se passe » - Ce que les autres pensent sur "ce qui se passe" - Comment ils doivent se positionner sur "ce qui se passe", par rapport aux autres. Une fois qu’ils ont commencé à donner leur avis, ils sont pris dans le modèle Hooked de Nir Eyal. Ils se sont engagés, ils veulent savoir ce que les autres pensent de leur Tweet, si ça a créé des réactions… A la première notif (le trigger), ils retournent sur l’app. Ou pire, ils ont désactivé les notifs, et au moindre trigger interne d'ennui (ou autre), ils ouvrent l'app pour voir si quelqu'un a réagit (le reward) et plus généralement pour voir "ce qu'il se passe". Le scroll infini comme reward également, tout ça... De plus, je vous apprends rien, c'est le royaume du manichéisme, du biais de confirmation, du marketing de tribu... De quoi s'occuper éternellement en combattant le camp adverse Les mécaniques Product Led Growth étant diaboliquement efficaces , finalement le principal problème de Twitter a toujours été l'Activation. Le moment où le user se rend compte de la valeur que le produit peut lui apporter Car une fois que c'est compris, la Rétention est déjà optimisée comme on l'a vu. Twitter a défini l'Activation à "suivre 30 comptes" Quand je me suis inscrit sur Twitter il y a des années, l'onboarding me forçait à suivre une tonne de comptes. L'analyse façon Growth Design, avait été faite par Useronboard à l'époque : https://www.useronboard.com/how-twitter-onboards-new-users/ Ce que Twitter ne voulait surtout pas, c'est que le user se retrouve devant un mur quasi vide. Principale cause de Churn C'était violent de forcer les gens quand même, alors ils sont passés à un onboarding plus smooth D'abord forcer à suivre 5 comptes, une version minimaliste de l'Activation qui servait de mini AHA moment. La suite de l'onboarding se passait avec des emails de suggestions, etc. Puis finalement, suivre des comptes n'était plus obligatoire mais conseillé, on pouvait faire "Skip" mais pour eux l'objectif restait le même. Amener l'utilisateur à suivre des comptes jusqu'à arriver à 30. Avec l'évolution de Twitter, on peut voir apparaitre désormais dans son mur, des tweets de gens que l'on ne suit pas C'est un algo qui prend doucement le relai, et qui suggère des tweets que vous pourriez aimer en fonction de ce qu'il pense vous intéresse, ou liké par un de vos contacts. Par conséquent, l'action officielle d'Activation va changer, et ne sera plus "suivre 30 comptes", car ce ne sera plus vraiment nécessaire. Je suis tombé cette semaine sur l'analyse de l'onboarding de Twitter d'aujourd'hui. Désormais ils ont opté pour la zéro friction, plus rien n'est obligatoire, exempté une seule action : suivre 1 seul compte. Et c'est à partir de juste cette action, qu'avec l'aide de l'algo, ils sont capables de fournir un mur suffisamment intéressant pour que l'utilisateur comprenne la valeur ajoutée. Une évolution intéressante de l'Activation et de son onboarding qui a suivi logiquement l'évolution du produit.
La "Mobile" Rubrique... Tenue par l'expert Growth mobile Sylvain Gauchet, le mec derrière Growth Gems, la newsletter qui regarde des webinars et écoute des podcasts à votre place pour vous en tirer les pépites. Il nous a dégoté cette semaine une ressource Masterpiece assez incroyable car pas juste une liste de ressources "débrouille-toi", il nous explique... En growth, prendre de la hauteur pour définir sa stratégie est nécessaire. Il faut travailler sur les bonnes choses, au bon moment. Sinon ça part en growth n'importe quoi (moi aussi j'ai le droit au jeu de mot?).C'est là qu'une ressource qui permet une réflexion de fond est utile.Andy Carvell est fondateur de l'agence Phiture (avec des clients comme Headspace, Deezer, Blinkist) et ex-Growth à SoundCloud. Autant vous dire qu'il sait de quoi il parle.Il a créé le Mobile Growth Stack en 2014, et l'a amélioré au fil des années.Il y a beaucoup de choses sur ce stack, mais ne vous laissez pas intimider.Andy est justement très clair : ce n'est pas une checklist.Au contraire, le stack vous permet de décider sur quoi il faut vous focaliser et quelles sont les choses qui attendront plus tard.Au lieu d'essayer de tout faire !"Focusing is about saying 'no''", comme disait l'autre (Steve Jobs).Exemple typique : ne perdez pas votre temps sur des optimisations "Performance Marketing" (acquisition payante) si votre onboarding et votre taux d'activation sont nazes.Le mobile growth stack, c'est donc un outil pour définir votre stratégie (mobile) growth en fonction de vos ressources, du "lifecycle" de votre produit et de sa catégorie.Le fait que ce stack soit si complet évite aussi d'avoir des blind spots lors de l'établissement de votre stratégie, puisque vous devez décider sur quoi porter vos efforts dès le début.Bien sûr, c'est orienté mobile growth et il y a quelques spécificités. Mais il peut être intéressant au-delà du mobile !
J'ai commencé à créer du contenu fin 2018 A ce moment-là, j'ai juste pris cette activité d'un point de vue business.J'ai vu une opportunité d'aller sur Youtube, parce que je trouvais que les francophones qui y parlaient de marketing avaient pas vraiment le niveau L'objectif était double : - Faire de l'inbound pour mon agence de l'époque - Commencer à travailler mon Personal Branding En soi, c'était déjà largement suffisant pour se décider à créer du contenu, puisque je peux vous le confirmer désormais, cela a fonctionné... Et même au-delà de mes attentes Cependant, il ne s'agit pas du plus gros bénéfice que j'ai retiré de cette prise de décision.C'est d'une autre retombée inattendue dont j'aimerais vous parler ici. Cela se résume au titre d'un article que j'ai lu cette semaine "YOU BECOME WHAT YOU WRITE ABOUT" Ecrire pour partager un point de vue, un savoir, ou un compétence, c'est se forcer à : Regrouper ses pensées, ses expériences Les formaliser Et les synthétiser pour que ce soit intelligible Vous le savez déjà, mais entre comprendre et être capable d'expliquer à quelqu'un d'autre, il y a un monde. Quand on explique à quelqu'un d'autre, c'est à ce moment qu'on commence à vraiment maitriser le sujet. Donc au-delà de l'intérêt business d'une stratégie de contenu, ou de carrière pour briller à titre personnel, se forcer à écrire sert à formaliser ses pensées, et à devenir meilleur Vous devenez de plus en plus compétent, et vous vous rendez compte que finalement vous ne maitrisiez pas tant que ça les sujets que vous pensiez connaitre auparavant. Mais ce n'est pas tout Quand on commence à vouloir écrire sur un sujet, on s'applique à nous-même le Baader-Meinhof Phenomenon, dont j'ai déjà parlé dans la Newsletter. Un biais cognitif qui fait que l'on commence à voir apparaitre les concepts auxquels on s'intéresse et leurs applications, beaucoup plus souvent dans son environnement. Ce qui à un impact sur notre comportement et nos actions.C'est de l'auto marketing quoi On finit par se remodeler en rapport avec le sujet sur lequel on écrit.Je vais pas plus loin, c'est très bien expliqué dans l'article. Après lecture, je vois tout à fait désormais en quoi l'écriture m'a rendu meilleur. En plus bien sûr de tous les autres avantages business, opportunités pros, effets cumulés dans le temps, etc... Et même si il n'y avait pas ces retombées-là, même si personne ne regardait mes vidéos, si ne lisaient cette newsletter, cela vaudrait quand même le coup d'avoir cette hygiène d'écriture.Je ne peux donc que vous conseiller de passer à l'action dès maintenant, et créer du contenu avec régularité
Le "wild" Alexandre Brengues , host du podcast "Wild Marketer", nous a dégoté cette semaine un retour d'expérience passionnant sur la création de communauté. Si vous voulez ajouter une brique à votre écosystème, en mode community led growth, monétisable ou non, ou juste lancer une communauté, ça devrait vous aider. Je ne compte plus le nombre de boîtes qui veulent créer des communautés. Le problème, c'est que ça se solde souvent par un échec cuisant. Alors si en plus vous ajoutez une difficulté supplémentaire en rendant la communauté payante... bonjour la galère Mais si vous souhaitez vraiment corser le truc, vous pouvez même demander aux membres de payer un abonnement tous les mois plutôt que de leur proposer un paiement unique. Traffic Think Tank réunit justement tous ces ingrédients.C'est l'une des plus grosses communautés SEO payantes.Il faut débourser 119$/mois pour y accéder. Aujourd'hui, c'est un business qui génère +1M$ en ARR. (revenu récurrent par an)Mais arriver à un tel résultat n'est pas un long fleuve tranquille... Les fondateurs ont rencontré un tas d'obstacles pour pallier aux problèmes qui détruisent une communauté : • - Comment privilégier l'échange public plutôt qu'en message privé • - Comment pousser tous les membres à participer • - Comment aider les débutants à prendre la parole sans se sentir ridicule face aux "experts" • - Comment créer un lien fort entre les membres Bref... de beaux challenges à cracker Matthew Howells-Barby, l'un des co-founder de Traffic Think Tank (et aussi VP Marketing d'Hubspot) nous propose une rétrospective de cette aventure, de la genèse du projet jusqu'au milestone des 650 membres. Il nous partage toutes les galères auxquelles ils ont dû faire face quand la communauté a commencé à grossir. Un beau retour d'expérience qui montre que pour fédérer un vrai groupe soudé, il ne faut pas prendre les choses à la légère.
Dis moi avec qui tu traînes, je te dirais qui tu es... C'est en substance l'enjeu des associations d'une marque avec une autre marque, avec une personnalité publique, avec un influenceur... Je l'évoquais dans mon analyse sur Rolex, la marque à la couronne veut être associée à certains sports mais pas tous, et avec les numéro 1 de ces sports. En l'occurence, Roger Federer pour le tennis et Tiger Woods pour le golf ⛳️ Rien n'est choisi au hasard ! Cette semaine j'ai encore freiné un de mes clients qui était sur le point de faire un partenariat avec une autre marque qui n'est pourtant pas en phase avec leur branding. Oui, c'est encore une question de Branding D'associations d'idée qui se sont créées dans le cerveau de votre audience, de vos clients. Faites les mauvaises associations et vous brouillez le message de marque, votre mission, vos valeurs et vos attributs deviennent plus confus, moins intelligibles Et c'est valable pour tout, le co-marketing, la cross promotion, les stratégies d'ambassadeurs... Je peux vous garantir que quand RedBull choisit un ambassadeur, c'est pas juste le premier pékin avec une audience La difficulté par conséquent c'est de trouver un acteur en phase avec son branding, qui a une audience ET surtout qui accepte de s'associer avec vous. Et c'est là que ça se complique parce que le poids de la marque joue En théorie si vous demandez à une marque beaucoup plus grosse, ils ne vous répondront même pas. Il faut évoluer avec des gens à peu près de sa taille quoi... Et bien c'est ce que je croyais jusqu'à encore jeudi. Le jour où je suis tombé sur cet article qui prône le co-marketing sans permission C'est à dire, se servir du branding d'un gros player qui a réussi à faire les bonnes associations dans le cerveau des gens, avec les bons attributs qui vous intéressent. Des attributs que vous avez envie de mettre en avant dans votre branding à vous. Et là ça m'a fait tilt... En fait c'est une pratique bien connu, notamment en réthorique, utilisée par les politiques, mais pas que. "Name dropper" des personnes illustres en les citant, va d'un coup faire rejaillir sur nous toute l'autorité et l'expertise de la personne que l'on vient de citer. Le branding de la personnalité publique en ressort, quoi qu'on en pense, grandi et bénéficiant des attributs de celle citée. Ça marche quoi... Et là je commence à imaginer plein d'applications possibles de ce co-marketing sauvage, en particulier dans les contenus du type "behind the scene" où on peut faire passer plein de messages subliminaux de la sorte. Ou encore attaquer une marque ouvertement pour ce qu'elle représente, sans pour autant qu'il s'agisse d'un concurrent...
Le "wild" Alexandre Brengues , host du podcast "Wild Marketer", nous a dégoté cette semaine une ressource dérangeante mais intéressante. Il y a un bon nombre de principes marketing qui sont admis comme vérités absolues : "il faut commencer par une niche", "Les 1000 premiers fans", etc... Cette ressource les remets en question, et c'est très bien C'est de la confrontation des idées que naissent une meilleure compréhension des phénomènes. The riches are in the niches" Et bien Justin Jackson n'est pas de cet avis, au contraire même... Il a plutôt tendance à dire que les pauvres se cachent dans les niches. De son point de vue, une niche, ça correspond : • À une croissance plus lente • Un casse tête pour trouver des canaux d'acquisition fiables et scalables • Un risque de plafond de verre en termes de revenu Et si en plus de tout ça, le prix du produit est cher, le business part avec un handicap supplémentaire qui risque de ralentir un peu plus la croissance... D'après lui, pour que ça puisse fonctionner, il faut : • Une taille de marché minimum (notamment car on n'adresse jamais 100% du marché potentiel) • Une facilité pour atteindre ces prospects (au niveau de l'acquisition) • Une forte demande pour le produit • Une volonté et une capacité à payer de la cible Sans ces différents éléments, le chemin risque d'être très compliqué avant de créer un business qui tient la route. Finalité ? Il vaut mieux pêcher là où il y a beaucoup de poissons plutôt que de pêcher là où il y en a peu. Son point de vue est intéressant mais manque un peu de nuance... La niche est un point d'entrée qui peut ensuite permettre d'adresser des marchés adjacents. Et sur certains marchés, adresser une niche délaissée par les gros acteurs du secteur peut être très rentable. Si ces acteurs sont prêts à payer beaucoup pour régler leur problème, il y a un potentiel de business intéressant. Donc je serai un peu plus nuancé sur les critères : • Taille de marché minimum (en fonction de la valeur moyenne par client) • Croissance du marché (tendance haussière ou non ?) • Avez-vous un avantage qui vous permet d'atteindre facilement cette audience ? (pour l'acquisition) • Le problème adressé est-il douloureux pour la cible et les solutions existantes comblent-elles mal le besoin ? • Volonté et capacité du marché à payer pour cette solution L'autre point qui n'est pas mentionné, c'est que tout le monde ne cherche pas à créer la licorne de demain. L'essentiel reste d'être cohérent et aligné avec ses ambitions. Si les ambitions ne sont pas démesurées, cibler une niche n'est peut-être pas autant une si mauvaise affaire que ça finalement...
Cette semaine, j'ai trainé sur Youtube (comme souvent... ) L’algo de recommandation de Youtube en pleine effervescence me proposait des trucs à regarder... Chouette A un moment, j’ai eu une prise de recul, un moment de lucidité pour analyser mon comportement sur la plateforme En fait, j’avais 30 minutes pour manger, et je voulais que ce soient 30 minutes bien investies. C'est important pour la suite... Par conséquent, quand je tombais sur une vidéo intéressante, qui pourrait être l’élue de mon déjeuner , assez rapidement je commençais à évaluer si je ne pourrais pas trouver mieux comme "investissement" sur la plateforme. Cela m’a fait penser à l’analyse que j’avais faite sur Léna Situation, où à un moment je disais qu’elle n’était en réalité pas en concurrence avec seulement les vlogueurs lifestyle comme elle, mais avec tout le Youtube Game. Une guerre permanente de l’attention du tous contre tous, car inconsciemment les viewers investissent un temps de visionnage dans un contenu, en sachant ce qu’ils peuvent attendre de la plateforme. Ils évaluent le niveau potentiel de la meilleure alternative possible Ba oui, on commence a bien connaitre Youtube et la qualité de contenu qu’on peut en tirer. Et finalement quand on y pense, Youtube c’est comme dans la vie. Les 2 ressources "précieuses" dont on dispose, c'est le temps et l'argent. Je pense que ça marche aussi avec l'investissement émotionnel, mais comme on est dans une newsletter de Growth Marketing, je vais m'arrêter là... Quand on est confronté à des choix qui impliquent d'investir du temps ou de l'argent, on se retrouve précisément dans cette même situation. On met dans la balance, la meilleure alternative possible qu'on pourrait obtenir avec ce temps ou cet argent. On appelle ça le coût d'opportunité. Oui, je parle donc de ce qui se passe entre votre produit, et votre client ou utilisateur, au moment où il se demande s'il doit vous choisir. Par conséquent, en plus d'être jugé par rapport à des concurrents directs, l'investissement est évalué (inconsciemment bien sûr) en considérant absolument TOUS les autres produits ou services qui n'ont rien à voir avec vous, mais qui pourraient remplir la même fonction. Je parle des vraies aspirations profondes de votre client ou utilisateur, du même vrai "job to be done". Par exemple, peut être que pour un ado, trainer sur Tik Tok ou jouer à un jeu vidéo remplit exactement la même fonction de divertissement. Pire... Dans certains cas, avant de choisir votre produit ou service, le cerveau évalue le coût d'opportunité en mettant en concurrence des choses qui n'ont rien à voir. Du genre : finalement j'ai pas acheté la formation de Yomi Denzel, parce que je me suis acheté des Air Jordan Dans tous les cas, le meilleur remède : Essayer de toucher la cible dans l'affect au plus profond, au plus proche de ses aspirations inconscientes. Pour que au moment de choisir, les émotions créées fassent pencher la balance de votre coté. L'outil pour y arriver c'est le Branding, Ba oui, Voilà une vidéo qui explique bien le principe du coût d'opportunité que l'on calcule tous inconsciemment.
Le retour de la rubrique du Growth engineer Romain Saillant Il y a quelques semaines j'avais mis de coté pour vous dans mon backlog LGS, un article qui annonçait que Harvard est devenu un empire médiatique. L'article était intéressant mais pas complètement fou non plus, alors il est resté dans mon backlog à végéter à coté de centaines d'autres ressources qui n'ont jamais eu l'honneur d'être publiées dans La GS. Et cette semaine... Romain m'a partagé un article qui fait une étude de cas super complète sur le sujet, en y ajoutant... La Flywheel Si vous suivez régulièrement la Growth Semaine, vous devez déjà être convaincus de l’impact du branding et du positionnement dans une stratégie Growth. Et voilà un article qui devrait continuer de vous convaincre à ce sujet. Valentin Decker nous propose sur son site Sauce Writing de décrypter l’un des plus importants facteurs de succès d’Harvard : sa branche média, Harvard Business Publishing (HBP). Et même s’il n’aborde pas directement le domaine de la Growth dans son article, il pose une question de croissance intéressante : comment une grande école peut-elle continuer de grandir sans perdre en qualité et en prestige ? En effet, si elle prend plus d’élèves chaque année, cela risque de ternir son image élitiste. Et elle ne peut pas se contenter d’augmenter les frais d’inscription à chaque nouvelle promotion. C’est là que HBP rentre en jeu, notamment au travers de son célèbre magazine, la Harvard Business Review. Grâce à cette branche, qui édite également des livres et organise des séminaires, Harvard bénéficie de deux effets très positifs : • - Le développement de la croissance et du chiffre d’affaires (28% des revenus de Harvard provient de HBP) • - Le placement de la stature et de la jauge de crédibilité (la qualité des articles et des livres affirme le branding de Harvard en la positionnant comme un acteur de référence) L’un des grands avantages que possède la Harvard Business Review par rapport à d’autres magazines business de ce type est qu’ils ont déjà à disposition une grande quantité de matière à retravailler. À savoir, tout le contenu produit par les professeurs de Harvard. Se met alors en place une flywheel extrêmement vertueuse pour l’ensemble de l’écosystème Harvard : • - HBP apporte à Harvard une part importante de son chiffre d’affaires, et conforte sa position dans l’esprit des gens d’école de haute qualité • - Harvard apporte à HBP un contenu quasiment inépuisable permettant d’alimenter relativement facilement ses articles et ses livres Une ressource de cette qualité et en français, ça n’est pas si courant ! Je vous laisse en découvrir plus dans l’article.
"On ne peut pas arnaquer quelqu'un qui est foncièrement honnête" C'est la phrase que Christophe Rocancourt, "l'escroc des stars", aime répéter à l'envie pour se justifier dans les interviews. Je me rappelle que cette phrase m'avait marqué quand j'étais plus jeune, un soir où je l'avais vu passer dans une émission de TV Alors bien sûr, venant de lui, le méchant, on ne prête pas trop attention au fond de la phrase. On se dit que c'est plus une formule pour se dédouaner qu'autre chose. Et puis au début des années 10, j'ai commencé à m'intéresser au Marketing, on m'a alors conseillé plusieurs livres Un de ceux-là était "Influence et Manipulation" de Robert Cialdini . Livre qui fut le plus cité dans les podcasts avant d'arriver dans les années 20. Dans ce bouquin, il y a des procédés qui relèvent de la manipulation à la Rocancourt. Comme ce vendeur de vêtement, qui fait croire qu'il s'est trompé dans les tarifs. Le client trop content de pouvoir en profiter se dépêche d'acheter l'article. Là aussi, cela m'avait marqué, mais cette fois-ci ce n'était plus de "l'arnaque", c'était ok En vérité, c'est exactement le même mécanisme, et morale mise à part, l'une des finalités est légale et l'autre ne l'est pas. Dans les 2 cas, il est question d'utiliser un péché original. Dans les 2 cas, un agent utilise la cupidité de son interlocuteur pour le faire passer à l'action. La cupidité (ou l'avarice) est un des 7 péchés capitaux Avec l'envie, la paresse, la gourmandise, l'orgueil, la luxure et la colère.Et bien croyez moi ou pas, mais on est tous animés plus ou moins profondément par ces péchés. Ils guident nos actions...Bien entendu c'est souvent inconscient, mais les ressorts de nos aspirations profondes tournent toujours autour de ça Et ça tombe bien parce que le marketing, c'est l'empathie C'est se mettre à la place de son audience cible pour savoir quelles sont ses aspirations. Alors comment on pourrait utiliser les péchés capitaux comme grille de lecture pour aider nos utilisateurs /clients à passer à l'action ? Cette semaine, je lisais la newsletter Growth Gems, et il était question d'une intervention de Lucas Serralta (VP Design / Product Strategy à Deezer), où il expliquait comment il réfléchissait constamment aux 7 péchés capitaux dans l'élaboration d'un produit, d'un parcours UX. Un petit FOMO par ci, un petit péché de fainéantise par là... Tout ça pour optimiser un parcours UX ou un funnel. Mais au delà, des petites optimisations, si on applique cette grille de lecture, on peut comprendre les ressorts de croissance principaux de plein de produits. Instagram c'est l'envie et l'orgueil, Tinder, la luxure et surtout la vanité, etc... De là à tordre l'expérience et le produit pour satisfaire ces péchés, il n'y a qu'un pas.